Au travail, le bonheur à tout prix est un
titre qui en dit long (La Liberté du 27.03.18) !
Que se passe-t-il lorsqu'on veut forcer le
bonheur ?
Le Bhoutan a introduit l’indice de Bonheur National Brut.
Résultat : quand vous interrogez un habitant de ce royaume, la réponse
fuse « Je suis heureux ». Encore faut-il préciser qu’un guide ne vous
lâche pas d’une semelle et que lui-même redoute d’être espionné par un sbire du
gouvernement.
D’un autre côté, si vous posez la même question à un Suisse,
il y répondra de manière nuancée. Sauf que la Suisse était championne du monde
du bonheur en 2015, 2ème en 2016 et 6ème en 2017. Morale
de l’histoire, le bonheur se vit, mais ne se décrète pas.
Quand je me lève le matin pour aller travailler, je ne
cherche pas à être heureux, mais plus simplement à gagner ma vie. J’essaie d’y
trouver satisfaction et je sais ce qui y contribue : des tâches
intéressantes, la reconnaissance des supérieurs, de bonnes conditions de
travail. Je n’aimerais pas qu’un chef du bonheur vienne me mettre une pression
supplémentaire.
Que les dirigeants empoignent les vraies questions pour
améliorer les conditions de travail (c’est-à-dire qu’ils acceptent de diminuer les
bénéfices au profit de la qualité de vie) plutôt que d’investir dans des
projets tape-à-l’œil mais vains !
Par chance, je ne travaille pas dans une entreprise
heureuse, ou qui se prétend comme telle. J’ai encore le droit d’être critique
et de ne pas afficher un sourire béat à tout moment. Peut-être est-ce aussi
pour cela que j’apprécie mon travail…
Courrier des lecteurs du 3 avril 2018
Bravo pour ce blog !
RépondreSupprimerJ'apprécie beaucoup que l'on ne doive pas laisser ses coordonnées.
Continuez comme ça.
A.L.